jeudi 18 décembre 2008

Entrevue avec Patrice Didier

Cadreur/caméraman documentaire, reportage, vidéo corporatif

Photographe
Graphiste






Patrice Didier, photographe documentaire

C’est jeudi, le 4 décembre dernier, que nous avons pu rencontrer Patrice Didier, au bar l’Inspecteur Épingle, dans le cadre de son exposition de photographies d’Afrique. Ce projet documentaire réalisé au Burkina Faso a d’abord été présenté au Musée des religions à Nicolet avant de faire sa rentrée montréalaise à l’automne 2008.

D’abord, ce jeune artiste autodidacte de 28 ans se spécialise dans la photographie de documentaire, ainsi que dans la photographie publicitaire. Son secteur d’activité se situe principalement sur le terrain, c’est-à-dire qu’il est en location pour effectuer ses projets personnels ainsi que ses contrats. Il travaille principalement hors studio et valorise l’utilisation de la lumière naturelle. Pour ce qui est de ses conditions de travail, Patrice Didier ne veut pas être un salarié, car il aime la liberté d’expression que le travail à la pige lui procure. Il aime prendre le temps de faire les choses comme il le faut,

Par ailleurs, Patrice Didier s’adonne au médium photographique depuis le secondaire 5. Pour ce qui est de sa formation professionnelle, il a obtenu un AEC en graphisme ainsi que participé en tant qu’étudiant libre, des cours en graphisme et design à l’Université du Québec à Montréal. En plus d’avoir suivis quelques cours du soir en photographie à l’Université de Montréal, il s’est perfectionné en assistant à des ateliers chez main film, une coopérative de film à Montréal. Parallèlement, il a obtenu un Certificat en maîtrise des affaires. À la suite de ses nombreuses formations professionnelles, il a été instructeur de graphisme en Afrique pour Oxfam. C’est d’ailleurs à cet endroit qu’il a rencontré un groupe de cinéastes de l’ONF, ce qui lui a permis d’obtenir son premier contrat en tant que photographe de plateau.

Les principaux clients de Patrice Didier sont des agences de publicité, des entreprises de multimédia, ainsi que des clients particuliers. Étant donné sa polyvalence (il touche également à l’audiovisuel), il doit louer la majorité de son équipement, car les exigences et la variétés des contrats sont beaucoup trop importantes.

En ce qui concerne son travail comme tel, il utilise principalement la photographie argentique. L’épreuve argentique sera par la suite scanner et retoucher sur Photoshop afin de donner plus de grains, ou encore de donner plus de contraste à la photo. Bien que la technique à l’argentique soit sa préférée, il utilise parfois le médium numérique.

Pour Patrice Didier, les principales qualités que devraient posséder un photographes sont la polyvalence, la créativité, la capacité de vendre ses ouvres et de les rendre accessible au plus grand nombre de personnes possible, ainsi que la débrouillardise. De plus, selon lui, on doit être capable d’accepter les conséquences sociales et économiques de ces choix professionnels et artistiques.

Pour ce qui est des droits d’auteurs et du droit à l’image, voici ce qu’il en pense.
Selon lui, il est important de conserver une licence non exclusive avec l’employeur et de faire en sorte d’être payé à la publication seulement. Pour lui, en ce qui concerne les droits d’auteur, le plus important c’est de rester très vigilant. Pour ce qui est du droit à l’image, c’est tout simplement du cas par cas, en autant de ne pas porter préjudice à la personne photographiée. Cela dépend du contexte de la photographie, du contexte de publication et du contexte de vente.

Pour finir, selon Patrice Didier, le plus grand défi du photographe, c’est de ne pas travailler en équipe et d’être seul. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il se dirige maintenant un peu plus vers le multimédia.

Christine Mc Sween
Ariane Carrier-Cliche
Sophie B. Jacques
David B. Ricard

lundi 24 novembre 2008

Conférence d'Ivanoh Demers

Ivanoh Demers: photographe de presse
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Ivanoh Demers est un ancien cuisinier qui s’est reconvertit à la photographie. À l’âge de 28 ans il est allé au Cegep du Vieux Montréal pour suivre des cours du soir en photographie tout en gardant son travail de cuisinier pour payer ses études. Par la suite, il a été assistant quelques années, puis il a fait de la photo de nourriture et plusieurs autres petits contrats par-ci par-là. Finalement, suite à un stage, Ivanoh a obtenu un emploi permanant au journal La Presse, où il est toujours.
Ivanoh Demers, en tant que photographe reporter au journal La Presse, est constamment en déplacement. Tout l’équipement nécessaire au bon fonctionnement de son travaille est fourni gratuitement par son employeur. Lorsqu’il travaille, il a besoin d’avoir avec lui au minimum : deux appareils photos (Une longue focale et une plus petite), un ou deux flashs, un trépied, une connexion internet, deux cartes de crédits, son passeport ainsi qu’une photocopie de celui-ci et un émetteur radio dans son véhicule. À la base, les photographies qu’il prend sont prises en solo, mais il est assisté d’une équipe pour le travail précédent la mise en marché.
Dans une autre partie du travail de reporter, il y a la photographie de portrait. Dans ces situations Ivanoh doit souvent travailler en présence du client. Ces derniers sont des gérants d’artistes, des directeurs de théâtre, des artistes, des politiciens, etc. Il touche aussi un peu à la photographie de plateau pour la promotion de films.
Monsieur Demers est dans une bonne condition de travaille. Le journal lui offre des heures de travailles et un salaire régulier et il a 8 semaines de congé par année. Il doit être disponible en tout temps et prêt à se déplacer pour se rendre à la nouvelle ce qui inclut les voyages à l'étranger.
Son travail consiste à couvrir l’actualité en générale (Culture, sport, crimes, etc.), envoyer ses prises de vue le plus rapidement possible au journal ou au site internet (tout dépendant de la nouvelle) et à donner ses conseils pour mettre en valeur l’impression de la photographie dans le journal. Ses photos doivent être prises à l'intérieur de cinq à dix minutes. Une fois sur les lieux, il doit en faire une évaluation rapide pour ne pas perdre de temps à chercher une idée au moment de prendre la photo. Il ne peut modifier ses photos après les avoir prises, il doit donc s'arranger pour couvrir une situation sur tous ces angles avec précision. Lorsqu'il fait ses prise de vues, il doit trouver un concept s'ajustant à la lumière ambiante que ce soit à l'intérieur ou à l'extérieur. Celui-ci se doit de connaître au minimum son sujet afin d'être en mesure de raconter l'histoire à travers ses photos.

Pour être à la hauteur, Ivanoh se doit d’être au courant de l’actualité, alerte, rapide, efficace, polyvalent, débrouillard, patient, prévoyant, ponctuel, déterminé, capable d’analyser les situations et de travailler sous pression. Il doit connaître des logiciels tel que Photoshop.

Elise Lanciault-Breton
Arriane Langlois
Nina-Michèle LeFloch

Conférence de Christian Levesque

Christian Levesque: photographe comercial













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Christian Levesque, ancien élève du CEGEP du Vieux- Montréal, créé avec sept finissants un studio, « Revolver Studio ». Expérience de courte durée et très difficile, le studio ferme après quelques années. Il travaille pour les éditions St-Rémi pendant 2 ans en parallèle avec son studio. Ensuite, il travail comme pigiste pour Provigo dans les circulaires. Par la suite, il offre ses services pour Transcontinentale- Québécor au studio TGV où il travaille à temps plein. Il a par la suite travaillé pour le service Publi-Sac. Après dix ans de travail, pour toutes ses compagnies, il se lance dans le projet d’ouvrir son propre studio. Selon lui, il faut 10 ans à un photographe avant qu’il vive de son métier.

Christian Levesque est ce qu’on appelle un photographe polyvalent. Son environnement de travail est continuellement en changement. Son équipement est donc très varié. Il possède autant d’objectifs grands angles que de longues focales. Dépendamment du contrat, le travail s’effectue en studio ou à son domicile personnel. Par contre, seulement les petits objets se photographient à son domicile. Il est important de préciser qu’il préfère ne pas accueillir le client à sa demeure pour éviter la possibilité d’un conflit d’intérêt. Si le client désire absolument l’assister il loue un studio comme « Studio For Fun ». Les clients sont principalement des boîtes de publicités, hôtels, ou des contrats personnels. Étant travailleur autonome, il travaille par contrat. Ces tarifs sont de 100$ l’heure à la prise de vue et 50$ l’heure pour la retouche de fichier. Il ne charge pas de droit d’auteur pour la première année, mais pour la deuxième année il chargera des frais supplémentaires. Il n’y a pas de pré requis pour faire les contrats de photos qu’effectue Christian Lévesque. Il précise aussi que le bouche à oreille est important ainsi qu’un bon porte folio.

Avant toute prise de vue, Christian Levesque doit évaluer la demande du client. A-t-il des demandes précises ou le concept est-il laissé entre les mains du photographe? Il doit ensuite prévoir une rencontre avec le client pour pouvoir discuter du projet, de la vision du client et de la date de remise du projet. Selon l’entente prise avec le client le photographe devra s’assurer qu’il a tout l’équipement nécessaire. Il peut ensuite passer à la prise de vue. Après celle-ci il envoi une sélection de ces photos au client. Une fois que le client accepte les sélections Christian peut passer à la retouche. Suite à l’approbation du client il livre son projet.

Dans le domaine qu’œuvre Christian Levesque, il est très important de considérer le client comme Roi. Quand on est travailleur autonome nous sommes les seuls responsables de notre compagnie donc de notre revenu. Il ne faut jamais dire non. Si un contrat est impossible à accepter il est préférable d’hausser le prix afin de dissuader le client. Ce qui est important c’est de faire plaisir au client sans compromettre son travail.

Ariane Carrrier-Cliche
Julie Karine Beaudoin De Montigny
Jean-Sébastien Dénommé
Jonathan Salerno Benoît

Conférence de François Bastien

François Bastien : photographie d’architecture et reproduction d’œuvres d’art

François Bastien ancien étudiant du CEGEP du Vieux Montréal, maintenant enseignant au CEGEP, se spécialise en photographie d’architecture et en reproduction d’œuvres d’art.

Ce qui caractérise l’environnement de travail de François Bastien s’est qu’il a toujours à se déplacer chez le client. Pour la photographie d’architecture il doit se rendre là où est l’immeuble à photographier et pour la reproduction d’œuvres d’arts il doit se rendre au musée et y monter un studio. Il est rare mais parfois nécessaire qu’il engage un assistant ou même une équipe. Le travail d’équipe est donc plus ou moins de mise. L’équipement requis pour son travail constitue une chambre noire grand format doté d’un dos numérique, un objectif à décentrement/bascule et d’un petit ensemble d’éclairage flash ou continue. Le client est souvent sur place et même à ces côtés tout au long de la prise de vue. Et ce pour que le photographe ne soit pas dérangé durant son travail. Le contrat s’effectue majoritairement chez le client sauf pour la retouche. Ces derniers sont des firmes d’ingénieurs, des bureaux d’architectes, des entrepreneurs généraux, des propriétaires de résidences personnelles, des magasines, des designers, des stylistes et des musées pour ce qui est de la reproduction d’œuvres d’arts. François Bastien est travailleur automne et fonctionne donc par contrat. Dans ce domaine de la photographie, il n’y a pas de pré requis, il est par contre très recommandé d’avoir un bon porte folio.

Le travail de François Bastien consiste à représenter soit un immeuble ou une œuvre d’art tel qu’ils sont à nos yeux. Pour ce faire, il a recours à plusieurs étapes de production précises. En ce qui concerne l’architecture il doit voir le plan d’implantation et un plan GPS des environs. Ensuite il doit faire du repérage ou avoir recours au document d’étude d’ensoleillement car il ne peut pas toujours aller sur place avant la prise de vue. Une étude approfondit de la météo est primordiale de façon à avoir les meilleures conditions possibles. Pour ce qui est de la reproduction d’œuvre d’art, il doit étudier l’œuvre à photographier de façon précise pour que le rendu soit le plus exacte possible. Suite à la prise de vue, il monte une galerie Web pour que le client puisse choisir les photos qu’il préfère. Après ce il peut passer à l’étape de la retouche, si retouche il y a. Finalement, il envoie le produit final par FTP.

Pour son travail François Bastien se doit d’être un maître de la précision. Il doit être ponctuelle, professionnel et organisé. Comme il nous l’a dit lors de la conférence l’expérience est la clef. Plus on en fait, meilleurs seront nos photos.

Ariane Carrrier-ClicheJulie
Karine Beaudoin De Montigny
Jean-Sébastien Dénommé
Jonathan Salerno Benoît

Conférence de Paul Lowry

Secteur Art


Conférencier : Paul Lowry
Réalisé par :
Audrey Mercier, Anne Girard, Christine Mc Sween

Dans le cadre du cours Un milieu des Outils, nous avons eu la chance d’assister à plusieurs conférences présentées par des gens travaillant directement dans le milieu de la photographie. Ces conférences ont touché plusieurs domaines d’autant plus intéressants que variés. Parmi les conférenciers, Paul Lowry a représenté le domaine artistique de la photographie. Détenant une maîtrise en photographie artistique de l’université de Concordia à Montréal, un baccalauréat en art appliqué de l’Université du Québec à Chicoutimi ainsi qu’un baccalauréat en art photographique de l’institue polytechnique Ryerson de Toronto, cet artiste travaille principalement au Québec et en Ontario.

Caractéristique

Type de photographie

La photographie artistique touche plusieurs domaines et elle n’est en aucun cas définie par des caractéristiques précises. De ce fait, la mise en scène ainsi que la spontanéité est exploitée. Les scènes, les événements et les lieux peuvent être conceptualisés pour un photographe artistique. Les personnes, les objets, les animaux ou simplement les textures et les couleurs peuvent devenir un sujet en soit dans le monde des arts.

Secteur d’activité et clients potentiels

Les secteurs d’activités du photographe artistique tournent évidemment autour des arts visuels. Par contre, un artiste peut très bien être inspiré ou créer à partir d’autres secteurs. La démarche artistique du photographe va déterminer les secteurs dans lesquels il cherchera son inspiration.

En ce qui concerne les clients potentiels du photographe artistique, plusieurs optiques peuvent s’imposer. En premier lieu, l’artiste lui-même s’impose à titre de client. Il est ainsi au service de sa propre vision. Ensuite, les autres types de clientèles possibles sont évidement les musées, les projets 1%, les ventes des collections publiques et privées, les publications et même les droits d’auteur. Par ce type de clientèle, le photographe artistique doit donc savoir plaire à lui-même en premier lieu, mais aussi aux institutions qui peuvent lui attribuer des subventions voir des prix ou des bourses.


Conventions visuelles

Dans le domaine des arts, il est difficile d’adopter un consensus sur les conventions visuelles. Ces conventions sont propre au photographe qui lui même produit autour de sa vision. Certains qui auront développé leur propre style créeront par eux- mêmes leurs conventions qui viendront peut-être jusqu’à caractériser leur travail. En ce qui concerne le travail de la photographie artistique, l’esthétique peut facilement devenir un médium d’expression. La principale fonction du travail du photographe est en fait d’exprimer l’expérience humaine face à son temps. C’est de porter un regard sur soi et un regard sur le monde. Et donc, la fonction et l’esthétique du travail sont deux données intimement liées, car l’un dépend en quelque sorte de l’autre.


Conditions de travail & principales tâches

Le photographe d’art se doit de renouveler le langage de l’art, le moyen de l’exprimer. Il a une remise en question et un cheminement unique. Il a sa propre vision et se doit de la servir. Il décide donc du sujet de ses photos, de la manière, du lieu et du moment de le photographier. Il est son propre patron (client).

Il va s’en dire que l’environnement peut varié selon la vision et les aptitudes du photographe. Il peut préférer être en studio, en location à l’extérieur ou à l’intérieur, en lumière naturelle et/ou avec éclairage artificiel, en laboratoire numérique ou argentique.

La liste des tâches du photographe d’art est longue. Il doit tout faire de la conception de ses photos à la fabrication des boîtes de livraison, en passant par la recherche, les accessoires, l’expérimentation, l’exécution du travail, la réalisation de la photo, la publicité et l’administration. Formation & cheminements

Il est possible tout d’abord de compléter un DEC en photographie ainsi qu’une formation universitaire en art visuel. Le photographe artistique, peut ensuite approfondir et enrichir ses connaissances par le biais d’un BAC, d’une maîtrise et d’un doctorat.


Lien entre tâches & étapes du processus

Un des éléments les plus importants dans le processus qui mène à la carrière de photographe d’Art, c’est le Porte folio. Pour être fonctionnel, le Porte folio doit être constitué d’oeuvres qui représente l’artiste en question et qui représente sa vision de l’art. Il doit former une unité, une forme de cohérence. Il est essentiel quant à la visibilité de l’artiste.


Salaire

D’abord et avant tout, il est rare qu’un artiste photographe vive de son art.
Il occupe souvent un autre emploi, soit l’enseignement.

Il y a quatre principales sources de revenus :
1. Bourses
2. Galerie d’art : - Parallèle : subventionnée & rémunéré. Le but c’est d’exposer et pas de vendre.
-Centre d’artistes : C’est une galerie élargie où l’on retrouve plusieurs atelier.
3. Vente : au début, on doit charger le minimum. Édition : 10 épreuves max. Quelques épreuves d’artistes.
4. Promotion : Expositions pour attirer l’attention des médias. Dans les site web. Par un agent & galeries commerciales.


Habiletés & comportements du photographe d’Art

Voici les 4 éléments pré requis pour s’aventurer dans le domaine de la photographie d’Art :
1. L’attitude. Il faut avoir une grande volonté de créer un univers intime ainsi qu’un univers privé.
2. Création. Il faut posséder la puissance ainsi que le pouvoir créateur. Il faut également refuser le « déjà fait ».
3. Intelligence visuelle. Il faut être sensible à l’image et à ses propriétés.
4. Sensibilité. Il faut porter attention à tout ce qui se passe autour de nous. Il faut être critique face au monde & face au médium photographique.

Conférence de Sylvain Blais


Sylvain Blais : Photographie de mode

Sarah Provençal
Marie-Christine Lord

Ayant choisi le secteur de la mode, le conférencier qui était en lien avec ce domaine est le photographe de mode Sylvain Blais. Ayant étudié lui aussi au Cégep du Vieux-Montréal, il rencontre durant ses années d’études la personne avec qui il allait travailler dorénavant et celle avec qui il allait fonder une entreprise de photographie du nom de Blais-Bilinski. Lui étant le photographe et elle la retoucheuse. Au début, passionnés par le « nightlife », ils découvriront par la suite une passion pour la photographie de mode. Sylvain Blais est aussi créateur, avec sa collègue habituelle et l’aide de d’autres personnes, du magasine Kill : une revue de mode gratuit offert à certain endroit branché de Montréal.

Pour faire de la photographie de mode, il faut savoir travailler en équipe et savoir gérer plus d’une chose. En effet, le photographe doit tout d’abord faire affaire avec le client, qu’il s’agissent d’une compagnie de vêtement pour une publicité ou tout simplement pour une revue de mode. Il doit discuter avec lui du projet pour être bien sûr de ce qu’il recherche. Après avoir accompli, cette tâche, le photographe doit alors former son équipe pour réaliser son projet. Il doit faire un casting pour trouver les mannequins nécessaires, trouver maquilleur, coiffeur, styliste. Puis il doit trouver un studio si le projet se réalise en studio ou trouver l’endroit où aura lieu la prise de vue si le projet se réalise en location. Le photographe doit aussi se procurer le matériel nécessaire à la réalisation du projet, que ce soit de l’éclairage, des flashs ou autre matériel. Il doit s’assurer des horaires de tout le monde, s’assurer que tout ce beau monde sera nourri. La journée de la réalisation du projet, le photographe doit s’assurer d’un bon éclairage, bien sûr prendre des photographies en tenant compte des demandes du client, s’assurer que les mannequins sont bien dirigés et s’occuper que toute son équipe fait ce qu’elle a à faire. Après la prise de vue, le photographe doit montrer au client les photos prises pour que celui-ci choisisse celles qu’il préfère. Ensuite le photographe effectuera les retouches nécessaires puis rendra son produit final au client.

Pour travailler comme photographe de mode, on peut travailler à son compte comme le fait Sylvain Blais, mais il est tout aussi possible de travailler pour une compagnie comme employé ou faire du travail à la pige. Comme formation requise, des études en photographie est fortement encouragés, vu qu’une bonne maîtrise de l’éclairage est nécessaire pour ce type de travail. De plus, pour travailler comme photographe de mode, une connaissance de la mode favorisera les chances d’être engagé par une compagnie dans le domaine de la mode. De plus être ponctuel, savoir remettre son travail aux échéances est une qualité presque obligatoire pour travailler dans ce domaine.

En conclusion, pour être photographe de mode, il faut savoir travailler en équipe, savoir bien s’entourer, prendre le temps de bien discuter avec le client, s’avoir gérer un horaire, s’avoir gérer une équipe, s’avoir se procurer ce qui est nécessaire à la réalisation du projet (lieu, équipement, etc.) et aimer la mode.

Conférence de Normand Grégoire

Le Magazine

Résumé de la conférence de Normand Grégoire
Par Sophie Beaulieu-Jacques
Et David Bellavance Ricard
CVM – Le jeudi 20 novembre 2008


Normand Grégoire a débuté en faisant de l’animation à l’Office Nationale du Film. Il a ensuite dirigé toute son attention vers la photographie. Il suggère de suivre son propre parcours et de se faire un nom à partir des magazines mêmes en tant que pigiste. L’important réside dans la production d’images de grande qualité, d’un aspect pictural travaillé ainsi que d’une esthétique soignée afin de d’attirer la clientèle, de se développer un style et d’acquérir de l’expérience. Une fois connu, le nombre de contrats et de contacts permettra de diversifier le travail, comme de se faire de la publicité. C’est au directeur artistique que revient le rôle d’engagé les photographes. Le magazine représente une source d’information et de rêve pour le lecteur, un outil de promotion pour l’annonceur, un travail pour les employés, une visibilité pour les pigistes et une source de revenu pour les investisseurs[1]. Il permet aussi au photographe de toucher à la mode, au portrait, au reportage, ainsi qu’à la photographie culinaire et de produit.

La Page éditoriale

L’éditorial est une porte d’entrée permettant une publicité pour le photographe. Cela rapporte moins qu’une page publicitaire ou de couverture, mais expose au large public le nom et le travail du photographe. Il y a une enveloppe budgétaire qui régit les coûts de production d’un magazine. Cela fixe le tarif payé pour une photographie d’éditorial. La plupart des postes sont pour les pigistes. Il faut choisir le type de magazine pour lequel on soumet notre candidature, car la direction a un type d’imagerie à respecter. Par exemple, coup de pouce ne présentera pas d’images aux allures sombres. Généralement, une pleine page rapporte 600$, alors qu’une plus petite photographie rapporte 250$. Il faut bien tenir en considération la gouttière («gutter») qui sépare les deux pages d’une photo double, ainsi que le «bleed» qui signifie que la photographie dépasse la marge et nécessite donc un côté neutre qui pourrait être coupé plus ou moins précisément. Le format et la de la photographie position dans la mise ne page sont généralement établis avant la prise de vue, mais il arrive quelques fois que le photographe aie à varier les formats à la prise de vue par sécurité.


La Page de couverture

Le magazine, étant aussi un véhicule commercial, offre aux compagnies un portail de photographes mis à leur disposition. La page couverture en est le meilleur exemple. En plus de payer 1500$, la « une » ou «cover» affiche au public la photographie pendant un certain temps. Pendant la prise de vue, il faut constamment avoir en tête qu’une page couverture est remplie d’une grille graphique, comprenant le logo du magazine et certains sous-titres. Le format de la photographie est bien sûr restreint au vertical et le style du magazine est aussi plus surveillé par le client.


La Publicité

En publicité, le photographe doit trouver des modèles. Deux types d’agences sont à sa portée : les agences de mannequin et les agences de casting. La première ne chargera pas pour envoyer ses modèles, mais elle prendra un pourcentage sur le cachet du mannequin si celui-ci est choisi. Quant à l’agence de casting, elle chargera un prix pour envoyer ses modèles, qui sont cette fois des gens plus «normaux» (pas des mannequins professionnels), mais ne prendra aucun pourcentage sur leur cachet. C’est le type de photographie qui paie le plus dans les magazines. Les clients qui engagent les photographes viennent souvent de l’étranger. Un tel «shooting» fait côtoyer plus de gens dans la confection de l’image. Le photographe se retrouve à gérer une équipe composée de coiffeur, manucure, styliste, maquilleur, directeur artistique, etc. Une fois engagé par une entreprise commerciale, la paie est distribuée par jour (environ 1500$ au départ, frais d’équipement payés) et le photographe est responsable de tout. Le niveau de stress augmente alors beaucoup.

Pour Normand Grégoire, un bon photographe doit en tout temps être positif, disponible, débrouillard et autonome. Il doit être en mesure de comprendre les besoins de ses clients, d’innover tout en restant dans le ton, de se démarquer par la force de ses images et par l’originalité de son point de vue. Il se doit d’avoir une maîtrise parfaite de l’éclairage et d’être ponctuel pour remettre son travail dans les courts délais demandés. Une erreur n’est pas facilement pardonnée étant donné les heures de tombée («dead lines») très serrées. Il est évidemment très avantageux d’être avenant et de développer une certaine chimie avec son client afin qu’il ait envie de travailler de nouveau avec nous. Il est de mise de consommer une grande quantité d’images pour élargir notre bagage culturel et notre faire débloquer notre imaginaire. Une culture visuelle permet aussi de saisir plus aisément les référents linguistiques avec lesquels les clients s’expriment souvent. Selon lui, étoffer son portfolio avec des images de haute qualité est un excellent moyen d’étaler un large éventail de notre savoir-faire. De plus, avec l’expansion d’Internet, le photographe doit de plus en plus être à l’aise avec la vidéo et donc développé une compétence de plus ne plus versatile.

[1] L’information de cette dernière phrase a été paraphrasée à partir de la feuille remise par Normand Grégoire lors de sa présentation.