jeudi 18 décembre 2008

Entrevue avec Patrice Didier

Cadreur/caméraman documentaire, reportage, vidéo corporatif

Photographe
Graphiste






Patrice Didier, photographe documentaire

C’est jeudi, le 4 décembre dernier, que nous avons pu rencontrer Patrice Didier, au bar l’Inspecteur Épingle, dans le cadre de son exposition de photographies d’Afrique. Ce projet documentaire réalisé au Burkina Faso a d’abord été présenté au Musée des religions à Nicolet avant de faire sa rentrée montréalaise à l’automne 2008.

D’abord, ce jeune artiste autodidacte de 28 ans se spécialise dans la photographie de documentaire, ainsi que dans la photographie publicitaire. Son secteur d’activité se situe principalement sur le terrain, c’est-à-dire qu’il est en location pour effectuer ses projets personnels ainsi que ses contrats. Il travaille principalement hors studio et valorise l’utilisation de la lumière naturelle. Pour ce qui est de ses conditions de travail, Patrice Didier ne veut pas être un salarié, car il aime la liberté d’expression que le travail à la pige lui procure. Il aime prendre le temps de faire les choses comme il le faut,

Par ailleurs, Patrice Didier s’adonne au médium photographique depuis le secondaire 5. Pour ce qui est de sa formation professionnelle, il a obtenu un AEC en graphisme ainsi que participé en tant qu’étudiant libre, des cours en graphisme et design à l’Université du Québec à Montréal. En plus d’avoir suivis quelques cours du soir en photographie à l’Université de Montréal, il s’est perfectionné en assistant à des ateliers chez main film, une coopérative de film à Montréal. Parallèlement, il a obtenu un Certificat en maîtrise des affaires. À la suite de ses nombreuses formations professionnelles, il a été instructeur de graphisme en Afrique pour Oxfam. C’est d’ailleurs à cet endroit qu’il a rencontré un groupe de cinéastes de l’ONF, ce qui lui a permis d’obtenir son premier contrat en tant que photographe de plateau.

Les principaux clients de Patrice Didier sont des agences de publicité, des entreprises de multimédia, ainsi que des clients particuliers. Étant donné sa polyvalence (il touche également à l’audiovisuel), il doit louer la majorité de son équipement, car les exigences et la variétés des contrats sont beaucoup trop importantes.

En ce qui concerne son travail comme tel, il utilise principalement la photographie argentique. L’épreuve argentique sera par la suite scanner et retoucher sur Photoshop afin de donner plus de grains, ou encore de donner plus de contraste à la photo. Bien que la technique à l’argentique soit sa préférée, il utilise parfois le médium numérique.

Pour Patrice Didier, les principales qualités que devraient posséder un photographes sont la polyvalence, la créativité, la capacité de vendre ses ouvres et de les rendre accessible au plus grand nombre de personnes possible, ainsi que la débrouillardise. De plus, selon lui, on doit être capable d’accepter les conséquences sociales et économiques de ces choix professionnels et artistiques.

Pour ce qui est des droits d’auteurs et du droit à l’image, voici ce qu’il en pense.
Selon lui, il est important de conserver une licence non exclusive avec l’employeur et de faire en sorte d’être payé à la publication seulement. Pour lui, en ce qui concerne les droits d’auteur, le plus important c’est de rester très vigilant. Pour ce qui est du droit à l’image, c’est tout simplement du cas par cas, en autant de ne pas porter préjudice à la personne photographiée. Cela dépend du contexte de la photographie, du contexte de publication et du contexte de vente.

Pour finir, selon Patrice Didier, le plus grand défi du photographe, c’est de ne pas travailler en équipe et d’être seul. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il se dirige maintenant un peu plus vers le multimédia.

Christine Mc Sween
Ariane Carrier-Cliche
Sophie B. Jacques
David B. Ricard

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